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James Castle, la voie silencieuse

Nulle part au monde un artiste sourd n’avait rencontré une telle renommée. Pourtant James Castle était un artiste isolé en milieu rural, totalement dépendant de sa famille et illettré. C’est à ce titre que je souhaite me rendre aux Etats Unis à la rencontre de ses œuvres et de sa vie, pour filmer un documentaire de long-métrage sur le rapport entre sa surdité et son art.

Présentation :

James Castle (1899-1977) est un artiste sourd américain originaire d’un petit village de l’Idaho, Garden Valley, qui a fourni une œuvre contemporaine et énigmatique l’inscrivant tout autant dans le courant du collage Dada (proche de Kurt Schwitters) que comme proto-Pop artiste selon les termes de la Fondation Andy Warhol. Sa création abondante est visible dans les musées américains : le Museum of Modern Art, le Witney Museum of american art à New York, le Philadelphia Museum of art, l’Art Institute of Chicago, le Boise art Museum (qui en conserve la plus grande partie) mais aussi dans de nombreuses collections privées comme celle de l’artiste réputé Jasper Johns ou du tennisman John Mac Enroe.

Trente-cinq ans après sa mort, le travail artistique de James Castle est toujours exposé dans les galeries comme l’importante Knoedler & Company à New York, Fleischer/Ollman Gallery à Philadelphie ou Karsten Greve en Europe. Cette dernière a notamment initié sa première présentation à Paris en février 2012 et la prolongera dans un musée allemand en juillet à Cologne. Il a fait l’objet d’une rétrospective importante au Philadelphia Museum of Art d’octobre 2008 à janvier 2009. A cette occasion, un énorme catalogue a été publié par Yale University Press. De même pour celle qui a eu lieu au Musée Reina Sofia de Madrid du 18 mai au 5 septembre 2011. De plus une dizaine de livres et catalogues sur son art, sont actuellement en vente.

Lisez la lettre de soutien du Rochester Institute of Technology (en anglais)